Défendre la Palestine : fil rouge de mon mandat

1 janv. 2025

Défendre la Palestine : fil rouge de mon mandat

Défendre la Palestine : fil rouge de mon mandat

Défendre la Palestine : fil rouge de mon mandat

1 janv. 2025

Défendre la Palestine : fil rouge de mon mandat

“À Gaza, on ne soigne plus, on ampute.” Cette réalité insoutenable m’a été décrite par le médecin humanitaire Raphaël Pitti lors de mon déplacement au poste-frontière de Rafah, en février 2024. Intervenu en Ukraine, en Syrie et dans de nombreuses autres zones de conflit, il me confiait, il y a déjà deux ans, n’avoir jamais été témoin d’une telle horreur.

Cette parole, je l’ai rapportée au gouvernement dès le lendemain du 7 octobre. Depuis, la situation n’a fait qu’empirer, et je n’ai cessé d’alerter sur le génocide en cours à Gaza ainsi que sur les violations massives des droits humains visant l’extermination systématique du peuple palestinien. 

La dignité humaine a toujours été au cœur de mon engagement. C’est pourquoi j’ai fait de la défense du peuple palestinien l’une des priorités de mon mandat. J’ai ainsi multiplié les interventions : deux questions orales au gouvernement, des questions écrites, des alertes régulières. Lors d’une de ces prises de parole, j’ai rappelé :  

« Il y a un an, j’alertais le gouvernement en déclarant : “À Gaza, on ne soigne plus, on ampute.” Aujourd’hui, à Gaza, on n’ampute plus, on enterre. » 

J’ai également auditionné l’ambassadeur d’Israël et l’ambassadrice de Palestine afin de porter cette cause au plus haut niveau diplomatique et d’exiger des réponses concrètes.

Quelques avancées sont à souligner : une commission d’enquête de l’ONU a recemment reconnu officiellement que l’État d’Israël commet un génocide à Gaza, rendant cette réalité incontestable ; la France, à l’instar de nombreux pays, a reconnu l’État de Palestine ; et partout dans le monde, des peuples courageux expriment leur solidarité avec les Palestiniens. 

Mais ces avancées restent dérisoires face aux atrocités que subit la Palestine. Combien de vies ont déjà été brisées ? Plus de 40 000 personnes ont été tuées en un an de bombardements, dont une majorité de civils. Plus de 1,7 million sont déplacées, soit près de 80 % de la population. Près d’un million d’enfants sont confrontés à la famine.

Ce génocide s’accompagne d’un écocide : l’armée israélienne détruit les terres palestiniennes, pollue la terre, l’eau et l’air, et arrache les oliviers, symboles séculaires de vie et de paix, pour que le peuple palestinien ne puisse plus jamais survivre sur sa propre terre. Cette destruction s'inscrit dans une logique de nettoyage ethnique, visant à éradiquer de manière systémique toute présence palestinienne sur ces terres. Elle s'inscrit également dans une dynamique d'impérialisme, où les ressources naturelles palestiniennes sont exploitées au profit d'intérêts extérieurs, renforçant ainsi la domination coloniale.

Ainsi, au gouvernement français, je renouvelle mon appel et demande :

→ un cessez‑le‑feu total et la fin du génocide,

→ La libération de tous les otages,

→ des sanctions économiques contre le gouvernement israélien d’extrême droite,

→ la suspension de l’accord d’association entre Israël et l’Union européenne,

→ l’arrêt des exportations d’armes vers Israël,

→ et la mise en place d’une aide humanitaire massive.

Face au cauchemar et à la perte d’humanité, il nous faut rester solidaires, courageux et ne pas céder au désespoir. Rappelons-nous les mots du poète palestinien Refaat Alareer, mort le 6 décembre 2023, ciblé par un bombardement israélien :

« Si je dois mourir, vous devez vivre pour raconter mon histoire. »

Cette phrase, symbole de courage et de résilience, nous rappelle que notre devoir est de porter la voix des Palestiniens et de lutter pour leur survie, leur dignité et la justice, quand eux n’en ont plus la possibilité.

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