Vous souvenez-vous de Joseph, ce jeune collégien de l’établissement Daniel Casanova à Vitry-sur-Seine, qui m’avait écrit une lettre poignante pour partager son inquiétude concernant sa famille restée en République Démocratique du Congo, confrontée à une tragédie humanitaire ? Touché par sa démarche, je l’avais invité le 25 mars dernier à assister à ma question au gouvernement, posée pour alerter sur cette crise.

Depuis, sa lettre a été remise à M. Émile Ngoy Kasongo, ambassadeur de la RDC en France, ainsi qu’à M. Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, président du Sénat congolais. Aujourd’hui, M. Ngoy Kasongo et moi-même sommes retournés au Collège Daniel-Casanova pour échanger à nouveau avec Joseph, ses camarades et l’équipe enseignante sur la situation en RDC.

La rencontre a débuté par un échange sur les fonctions de sénateur et de maire, en présence du maire de Vitry. L’ambassadeur s’est ensuite adressé aux collégiens pour parler de l’importance de la diplomatie et de la justice, soulignant combien l’action de Joseph avait été accueillie avec enthousiasme. Il a proposé de créer une correspondance entre collégiens français et congolais, pour renforcer les liens culturels et l’ouverture internationale.

Les élèves ont ensuite pu poser leurs questions sur le génocide congolais. Avec plus de 6,9 millions de personnes déplacées, des familles déchirées et des enfants grandissant sous le bruit des armes, ce drame ne peut laisser personne indifférent. Il est de notre responsabilité collective de trouver les mots justes pour accompagner nos enfants dans la compréhension de cette tragédie.

La rencontre s’est conclue par un cadeau de l’ambassadeur à Joseph, symbole de son engagement envers son pays et de la reconnaissance de la République Démocratique du Congo.

Merci à Joseph pour son engagement et sa lucide compassion. La jeunesse est notre avenir, et sa voix nous rappelle que l’humanité ne doit jamais céder face au silence.